Subventions douteuses en Paca : M. Vauzelle cible la députée Sylvie Andrieux
MARSEILLE, 10 sept 2010 (AFP) – Michel Vauzelle, président socialiste du conseil régional de Paca, entendu jeudi par un juge d'instruction marseillais dans le cadre d'une enquête sur des subventions douteuses de la région, a pris pour cible Sylvie Andrieux, députée socialiste, mise en examen dans ce dossier.
Dans une interview à France 3 Méditerranée, le président de la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur a mis en cause le rôle joué par Mme Andrieux dans cette affaire.
Revenant sur ses trois heures d'audition par le juge Franck Landou, il a déclaré avoir expliqué comment les subventions et leur attribution étaient "sécurisées à la région".
M. Vauzelle a également affirmé qu'il y avait eu "un petit secteur" qui posait problème et qui était lié à "la personnalité d'une vice-présidente", en l'occurence Sylvie Andrieux.
"Il semble qu'il y avait d'un côté une élue qui s'est présentée dans la presse comme la reine d'Angleterre et qui était en fait Mme Thatcher par le caractère qu'elle manifestait quand elle était à la région", a poursuivi M. Vauzelle, sous-entendant que Mme Andrieux avait joué un rôle actif dans cette affaire.
"On ne peut pas accepter qu'il y ait un point de pourriture dans un fruit qui est sain, car c'est la démocratie qui est mise en jeu", a expliqué le président de la région.
"Il y a des gens qui sont élus, dévoués, honnêtes, il y a un président qui fait son travail et puis, de temps en temps, il y a un dérapage qui doit être aussitôt saisi, placé devant la justice, et puni", a-t-il ajouté.
Mme Andrieux a souligné à plusieurs reprises qu'elle ne détenait pas de délégation de signature pour les subventions et, selon des extraits du procès-verbal de son audition publiés dans la presse, elle aurait beaucoup insisté, devant le juge, sur le pouvoir du président de la région.
En mai 2009, M. Vauzelle avait retiré à Mme Andrieux sa délégation à la politique de la Ville en raison de l'enquête.’